LA CROIX DU PETIT CHASSEUR

Prés du lieu dit les Quatre Routes à St Laurent Nouan (croisement des D951 et D925), dans la propriété du Golf des Bordes, se trouve une croix, témoignage des combats qui se déroulèrent à cet endroit pendant la guerre de 1870. Sur cette croix, dite du "Petit Chasseur", une plaque sommairement fixée porte l'inscription suivante: "en ce lieu repose un soldat inconnu, petit chasseur du 31ème régiment de ligne, Mort pour la France, ici même le 8 décembre 1870. A la première lecture, cette plaque semble apporter des renseignements assez précis sur ces combats (date, unité), mais à la réflexion, de nombreuses questions se posent sur les évènements qui se sont déroulés dans ces bois.

QUELLES SONT LES UNITÉS COMBATTANT DANS CE SECTEUR

     Le 8 décembre 1870 plusieurs unités se trouvent dans le secteur de Moque Baril

               - Côté Prussien, le 9ème corps d'armée (environ 15 000 hommes), sous les ordres du prince Louis de Hesse; venant d'Orléans, il longe la Loire par la rive gauche, et arrive le 7 décembre à Lailly en Val.

              - Côté Français, plusieurs témoignages et documents font état de la présence, à St Laurent des Eaux, d'un bataillon de francs tireurs (Mobiles) de la Sarthe commandé par le Colonel de FOUDRAS, d'un bataillon du 31ème régiment de marche (voir note *) commandé par le Capitaine Adjudant Major MONAVON et d'une batterie. La pancarte apposée sur la croix indique la présence du 31ème régiment de ligne" (voir note *). Le Général Comte de CATHELINEAU, à la tête d'un détachement de volontaires (Mobiles), souvent renforcé par la Garde Nationale de St Laurent des Eaux, commandée par Paul CAILLARD, se déplace le long de la Loire et affronte à plusieurs reprises des éclaireurs et des petits détachements Prussiens. Mais il n'est pas établi qu'il soit présent dans les bois de Moque Baril le 8 décembre 1870.

 

Note *: différence entre un régiment de marche et un régiment de ligne

         Un régiment de ligne est un régiment de l'armée régulière existant en temps de paix et complété par les réservistes. Leur nom est une survivance de l'Empire où les régiments s'affrontaient en "ligne de bataille". Chacun de ces régiments avaient en plus des bataillons qui partaient au combat, un bataillon d'instruction (des cadres essentiellement) qui restaient dans la garnison (au dépôt) pour former des remplaçants.

         Un régiment de marche est un régiment créé de façon circonstancielle, pour une durée limitée, à partir d'éléments prélevés sur des unités existantes.

        Pendant la guerre de 1870, pratiquement tous les régiments réguliers (de ligne) furent faits prisonniers après les capitulations successives de l'armée (Sedan le 2 septembre 1870, Metz le 29 octobre 1870) et ils furent remplacés par des régiments de marche alimentés par des bataillons rescapés de différentes unités qui encadraient les nouvelles recrues.

 

CONCLUSIONS

         D'après la note ci dessus il est impossible que le 31ème régiment de ligne ait participé à ces combats car ses restes ont été dispersés après la bataille de Sedan. De plus, les régiments de ligne sont des régiments d'infanterie et ne comptent pas de chasseurs dans leurs rangs. Ceux-ci sont affectés aux régiments de chasseurs à pieds.

         Il est donc impossible, d'après les documents et les renseignements en notre possession, de déterminer l'identité et l'unité du soldat enterré en ce lieu.

 

COMBIEN DE SOLDATS SONT ENTERRÉS DANS CE BOIS?

          Y a t'il vraiment un soldat enterré en ce lieu, ou y en a t'il plusieurs ou aucun?            

         M. JOHANNET déclare dans la conclusion de sa lettre "….que fut tué le chasseur de ligne qui a été enterré dans la pointe du bois….", sous entendant qu'il n'y a qu'une victime. D'après lui, il n'y aurait donc qu'un soldat enterré.

          D'autres documents annoncent le décès "…du chef de bataillon, le Capitaine Adjudant Major MONAVON, et de plusieurs hommes…". Est-ce que les victimes ont été enterrées dans le bois ou ont-elles été emmenées par leurs camarades? Il est peu probable que ceux-ci aient pris le temps de creuser des tombes alors qu'ils étaient entrain de combattre les Prussiens. Les victimes ont-elles été laissées sur place et enterrées par la suite par les Prussiens?

         Dans un cas la croix marquerait l'emplacement de plusieurs sépultures, dans l'autre, elle perpétuerait seulement le souvenir du combat.

          Sur la plaque fixée sur la croix, il est noté la mention "Mort pour la France". Or cette mention n'a été instituée que le 2 juillet 1915 (articles L488 à L492bis du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre). Si elle n'a été posée que 45 ans après les faits, cela explique peut être l'incohérence et l'imprécision des renseignements inscrits sur la croix.

 

 DEROULEMENT DES OPERATIONS DU 26 SEPTEMBRE AU 13 DECEMBRE 1870  d'après "l'historique de l'Armée de la Loire-16ème et 17ème corps d'Armée " du Général CHANZY

         Le 26 septembre le régiment quitte Le Mans pour se rendre à Tours par étape et par bataillon. Ce mouvement se termine le 30 et les trois bataillons séjournent à Tours ou aux environ jusqu'au 16 octobre. C'est pendant ce séjour que le régiment est embrigadé. Il forme avec le 3ème bataillon de marche de chasseurs à pied et le 22ème régiment de mobile (Dordogne) la 1ère brigade (Général GOULOT) de la 2ème division du 16ème corps d'armée (Général CHANZY). Jusqu'à fin novembre le 31ème régiment de marche participe à plusieurs combats: Aulnay le Château, St Perray la Colombe, Coulmiers, etc

        Le 23 novembre, le Lieutenant Colonel ROUDE (titre auxiliaire) remplace le Colonel Couderc de FOULONGE, tué au combat, au commandement du 31ème régiment de marche. Le 1er décembre à 10h du matin, le régiment relevé dans ses positions par les troupes du 17ème corps, se met en marche avec le reste de la division pour soutenir la 1ère division du 16ème corps engagée vers Patay. Le régiment arrive sur le théâtre de l'action lorsque tout est terminé. Il y établit son bivouac.

                Le lendemain 2 décembre à 7h du matin, le régiment marche à l'ennemi qui s'est retiré derrière le Bois d'Orgières. Chaque bataillon marche en colonne à demi distance, par division, avec des tirailleurs à 800m en avant. A 9h le feu s'engage entre ces tirailleurs et l'ennemi qui garnit la lisière du bois.

              Le 31ème qui forme l'extrême gauche de la ligne de bataille, attaque la position retranchée de la ferme de Beauvilliers, mais exposé à un feu terrible, il est en outre accablé par le nombre.

          A midi l'ennemi, dont les forces croissent rapidement, prononce sur sa gauche un mouvement tournant qui est décisif. Les trois bataillons se séparent dans la retraite. Le 1er bataillon se replie sur le village de Faverolles où se rallient les restes de la division sous les ordres du Général BARRY.

              Les restes des 2ème et 3ème bataillons se retirent vers Patay. Dans cette affaire, le Lieutenant Colonel ROUDE a son cheval tué sous lui. Deux officiers, HENRIOT et GRISETTE, sont tués. Cinq autres, les Capitaines GARAGAIRE, CHAUVET, RIESI et GUYART et le Lieutenant PHILIPPE, sont blessés. Le régiment perd également vingt six hommes tués et sept cent quatre vingt huit blessés ou disparus.

              Le 3 décembre, la 2ème armée de la Loire est en retraite et l'ennemi vainqueur s'avance impétueusement. Les troupes ralliées de la 2ème division s'arrêtent près de Boulay. Les 2ème et 3ème bataillons du régiment se retirent vers Orléans.

Le Capitaine Antoine Louis Emile MONAVON est né à Lyon le 17 novembre 1833 et il est tué à St Laurent des Eaux le 8 décembre 1870 "d'une balle dans la tête". Son acte de décès est dressé à Blois, par un officier du 31ème Régiment d'Infanterie, le 6 juillet 1874 et transcrit à Lyon 1er arrondissement le 26 août1874.

 

          Le 4 décembre le village de Boulay est défendu par ce qui reste de la division. L'artillerie allemande éteint bientôt le feu de l'unique batterie française et notre infanterie soutient seule le combat pendant deux heures. Elle n'abandonne ses positions qu'après avoir brûlé ses dernières cartouches.

        Le 1er bataillon du régiment prend part à cet engagement et perd le Capitaine COLLIN, le Lieutenant FILLEMINE et deux hommes. En outre vingt cinq soldats sont blessés. Ce bataillon se retire à Meung/Loire et ensuite à Beaugency où il arrive le 6 décembre.

         Les 2ème et 3ème bataillons, qui ont marché le 3 décembre vers Orléans, y passent la Loire le 4 pendant la nuit, perdant un officier (Sous Lieutenant ANGLADE) et cinquante huit hommes blessés ou disparus. Ces deux bataillons se dirigent ensuite par détachement et en désordre dans la direction du Mans, où ils arrivent et se rallient seulement le 18 décembre.

          Les restes du 1er bataillon, sous les ordres du Capitaine Adjudant Major MONAVON, se retirent le 6 décembre de Beaugency sur Mer et ensuite sur St Laurent des Eaux. Ce détachement, attaqué près de cette localité le 8 décembre par des forces très supérieures se replie sur Mer. Le chef de détachement et quelques hommes ont été tués dans le combat.

         Le 10 décembre, le 1er bataillon heureusement renforcé par un grand nombre d'hommes qui l'ont rejoint, et commandé par le Capitaine PETIT, se dirige sur Blois où il arrive en même temps que les Prussiens, lesquels se présentent par la rive droite de la Loire. Le lendemain, 12 décembre, les troupes françaises évacuent Blois en vertu d'une convention avec l'ennemi et se retire sur St Amand où elles séjournent le 13 décembre.

 

 DOCUMENTS ET TEXTES DIVERS

         Le 31ème régiment de ligne (Extrait du livre du Major C. MONTAGNE)

          Cet ouvrage retrace la vie du 31ème régiment d'infanterie de ligne. Celui-ci a initialement été créé en 1615 sous le nom de Castel Bayard. Plusieurs fois licencié puis recréé, il s'est illustré dans de très nombreuses campagnes avant la guerre de 1870.

           Le 31ème régiment d'infanterie de ligne est engagé dans la bataille de Sedan le 1er septembre 1870. Il résista longtemps au prix d'importantes pertes et finit par ployer sous le nombre. Du fait de nombreux soldats tués, blessés, disparus ou emmenés en captivité en Allemagne, le régiment fut ensuite dispersé au sein de plusieurs autres formations:

         - le 4ème bataillon fut versé dans le 24ème régiment de marche, devenu plus tard le 124ème régiment de ligne.

       - la 2ème compagnie du 2ème bataillon fut versée au 38ème régiment de marche devenu 138ème régiment de ligne 

         - la 8ème compagnie fut versée au 32ème régiment de marche.

          Les éléments restants composèrent un organisme (dépôt) qui tint garnison à Bordeaux, puis à St Martin de Ré, dans l'Ile de Ré. Les archives du personnel ont soigneusement été conservées par le Service Historique de la Défense à Vincennes (contrôle troupes cotés 34YC des n° 1432 à 1438).

          Le 17 avril 1871 le dépôt du 31ème régiment de ligne et le 31ème régiment de marche furent fusionnés sous le nom unique de 31ème régiment d'infanterie de ligne.

 

Le 31ème régiment de marche (Extrait de l'historique de l'Armée de la Loire (16ème et 17ème corps d'armée) du 22 septembre au 31 décembre 1870, cote LM11)

       Dix huit compagnies de régiments différents ont concouru à cette formation. C'était les 8 compagnies des 3ème bataillons:

         - des 19ème, 4ème, 25ème, 26ème, 41ème et 43ème régiments pour le premier bataillon

         - des 97ème, 93ème, 86ème, 75ème, 70ème et 69ème régiments pour le deuxième bataillon

 

          - des 94ème, 33ème, 51ème, 54ème, 62ème et 64ème régiments pour le troisième bataillon.

          Le Général de brigade NEGRIER a présidé à la formation du 31ème régiment de marche. Le Colonel Couderc de FOULONGE a pris le commandement du régiment le 22 septembre 1870.

         Puis le régiment a été rattaché à l'Armée de la Loire. Il était hiérarchiquement subordonné:

            - au général commandant le 16ème corps d'armée (Général CHANZY) 

        - au général commandant la 2ème division d'infanterie (Général de division BARRY)

 

          Les colonels ayant commandé le 31ème régiment de marche ont été successivement le Colonel Couderc de FOULONGE, puis les Lieutenant Colonel ROUDE, GUEYMAT et LECLAIRE.

 

 lettre de la famille JOHANNET

          Le 26 août 1991, M. MOREAU BRISSON donne à M. Pierre GEFFRIER une lettre du père de M. JOHANNET datée du 26 décembre 1870, lettre retraçant les combats du 8 décembre 1870 à St Laurent des Eaux:

 

          "Le 7 de ce mois, le 31ème de ligne vint occuper le carrefour de Moquebaril et nos bois des hauteurs de Petit Geloux avec une batterie. Il avait pris position contre un corps d'armée (9ème corps d'armée) qui arrivait de Lailly en Val. Le 8 décembre, le combat très vif est engagé à 3h pendant plus d'une heure. Puis les nôtres se replièrent sur Mer et aussitôt, les troupes allemandes se répandirent dans nos bois qui se trouvèrent, à 8h du soir, tout éclairé par leurs feux de bivouac. Pendant la nuit, Geloux ne cessa pas d'être soumis à leurs réquisitions et rafles générales: tout y passa. Le lendemain, le corps d'armée campé depuis Cléry jusqu'à nos bois leva le camp, et plus de 80 000 hommes défilèrent pendant 7h sur les routes d'Orléans à Blois.

          C'est dans cette escarmouche du carrefour des Quatre Routes que fut tué le chasseur de ligne qui a été enterré dans le pointe de bois, à droite de l'entrée du château de Bel Air".

          De l'autre côté de la Loire, Lestiou, Tavers, Avaray, etc, furent très éprouvés par les combats des 8 et 9 décembre dont les échecs se répercutèrent jusqu'à nous.

         A St Laurent des Eaux, trois ambulances furent établies au presbytère, à l'école des Soeurs, rue de l'Eglise, à l'école communale. Beaucoup de blessés y furent soignés par les docteurs BUREAU et CHASSAIGNE avec les sœurs pour infirmières. Je fis décerner à la Sœur supérieure, Sœur JENNY les insignes de la Croix Rouge. Henri ? obtint d'une société anglaise la somme de mille francs qui fut répartie entre les trois ambulances et quelques habitants particulièrement éprouvés.

 

Campagne de la Loire en 1870-1871, de Pierre LEHAUCOURT, page 32

          "Sur la rive gauche de la Loire, le 9ème corps (Prussien) ne s'était pas borné à prendre d'écharpe la droite de CÂMO. Ses factions les plus avancées avaient poussé jusqu'à Meaulnes (commune de Lailly en Val) après un petit engagement contre le bataillon des francs tireurs de la Sarthe, un bataillon du 31ème de marche et une batterie de montagne. Nos troupes s'étaient retirées sur Muides et St Dyé".

 

Campagne de 1870-1871-la 2ème armée de la Loire par le Général Chanzy- Appendice, note 14: rapport du Général Maurandy, Amboise le 10 décembre 1870.

         "Mon Général,

         Le 7 décembre, à deux heures du soir, à Beaugency, je reçus l'ordre de rétrograder sur Blois, d'occuper sur la rive gauche de la Loire le parc de Chambord et les positions défensives préparées par le comité de défense de Blois pour couvrir les routes de cette rive. Je devais me mettre en communication avec les francs-tireurs du commandant de Foudras établis à St Laurent des Eaux. Je devais aussi reconstituer ma division.

          Quelques compagnies de francs-tireurs, s'établissent dans le parc et le château de Chambord, de façon à défendre les deux routes qui descendent d'Orléans, dans la direction de Blois. La XXVe division du IXe corps allemand, sous les ordres du prince Louis de Hesse, descendait, dès le 6 décembre, la route d'Orléans à Tours et couchait, le 8, à Saint-Laurent-des-Eaux. Dans la nuit du 8 décembre, il reçoit l'ordre de presser son mouvement sur Blois, afin de repasser le fleuve sur ce pont, et de prendre à revers la droite du général Chanzy. (Lambert_190_192)   

         Conformément à ces ordres, le prince de Hesse s'avance, dès le décembre au matin, contre le parc de Chambord, qu'il fallait occuper. Par suite d'une négligence des francs-tireurs, les allemands entrent dans le parc et s'emparent du château

Etat nominatif par affaire et par corps des officiers tués ou blessés dans la 2ème partie de la guerre  du 15/09/1870 au 12/12/1871 par A. MARTINIEN

 

D'AUTRES COMBATS

En plus des combats du 8 décembre, d'autres ont eu lieu à St Laurent des Eaux. D'autres unités s'affrontent également, témoins les actes de décès relevés dans les registres paroissiaux et d'état civil communaux.

 

31 octobre 1870

Nicensas PIERRE,

fils de feu Nicensas PIERRE

- garde mobile de Dordogne

- décédé à l'ambulance, 22 ans

 

 1er novembre 1870

Adrien GAUCHARD, domicilié à Beaugency,

fils des défunts François GAUCHARD

et Victoire Sophie DESNIAU

- franc tireur DECATHELINEAU

- décédé à l'ambulance des sœurs, 30 ans

 

 6 novembre 1870

Un Prussien catholique blessé par le Capitaine des Hussards FRIAND aux Quatre Routes.

Soeur Jenny dirigeait l'ambulance.

Ce Prussien mourut à l'ambulance, école des sœurs, école communale actuelle.

Le Capitaine FRIAND vint le voir avant sa mort et lui demanda pardon.

Témoignage F BRISSON

 

24 novembre 1870

Jean RIFFADE

fils de Pierre RIFFADE, domicilié à Pompagne (Lot et Garonne)

et Jeanne LECOURNEAUX

- soldat du 42ème de Ligne

- décédé à l'ambulance, 28 ans

 

 20 décembre 1870

François SAUNIER

-soldat au 2ème Zouave

- décédé à l'ambulance, 20 ans

 

 29 janvier 1871

Jean DELABROUSSE, domicilié à St Mary (Charente)

fils de Jean DELABROUSSE

et Marie ARLIER

soldat de Ligne

- décédé à l'ambulance

Sacrements: grand nombre d'assistants accompagnant le mort avec piété.

 

 

Autres remarques

 

Prisonnier de guerre mort d'une fluxion de poitrine

 

Passage des Prussiens. Grands troubles

La Croix du Petit Chasseur après nettoyage et défrichement du secteur par les agents du Golf des Bordes